Histoire du tir à l'arc

• L'invention de l'arc est très ancienne.
• Les traces les plus anciennes de son existence (pointes de flèches - Tunisie) datent de 50 000 ans.
• Les premières représentations sont des peintures rupestres espagnoles du mésolithique. Au Mésolithique l’arc devient la principale arme de chasse probablement au détriment du propulseur. Les arcs et flèches en bois de pin, les plus anciens datent de – 8000 
• Les Égyptiens utilisaient l'arc à l'époque des premiers pharaons pour chasser et pour combattre.
• Les Hyksôs introduisirent dans la vallée du Nil le redoutable arc "composé", d’origine asiatique.
• Le chant XXIII de L’Iliade  présente les jeux organisés à l’occasion des funérailles de Patrocle. Le programme comporte des courses de char, des pugilats, du pancrace, de la course à pied, de l’escrime, du lancer de disque et du tir à l’arc.
• Les Parthes, appartenaient aux tribus nomades habitant les steppes de l’Asie centrale. Ils étaient redoutables par leurs charges à cheval et par leur adresse au tir à l’arc.
• Les aristocrates perses reçoivent dès l’enfance une éducation traditionnelle dont le tir à l’arc.
• L'arc fut une arme de prédilection pour les tous les peuples de l'Antiquité.
• Même l'Ancien Testament montre les prouesses réalisées par les archers hébreux.
• En Chine, le tir à l'arc est apparu sous la dynastie Shang (1766-1027 a.C.n.).
• Les Romains doivent leur supériorité militaire en partie aux exploits de leurs archers souvent des auxiliaires.
• Les Goths, les Huns et les Vandales l'ont pratiqué.
• Les Anglais se distinguèrent particulièrement au tir à l'arc et cette arme fut décisive dans les batailles de Crécy (1346) et d'Azincourt (1415).
• De 1900 à 1920, le tir à l'arc est présent aux jeux Olympiques, mais il disparaîtra jusqu'en 1972.
• En 1931 une assemblée de 7 pays (Pologne, Tchécoslovaquie, Grande-Bretagne, Etats-Unis, France, Hongrie, Italie) fonde la FITA (Fédération Internationale de Tir à l'Arc).
• Enfin, depuis 1972, le tir à l'arc a réintégré les jeux Olympiques.
• Grâce à Paul Vermeiren, 4e au Jeux Olympiques d'Atlanta et Christophe Peignois, 2e aux Championnats du monde de Victoria en 1997, le tir à l'arc prend un nouvel essor en Belgique.
• La Fédération francophone compte actuellement 1500 membres et la Fédération néerlandophone environ 2000.

Le Yabusame, discipline des archers du Soleil-Levant

Rituel guerrier de 1600 ans, le Yabusame consiste à atteindre à partir d'un cheval lancé au galop sur une piste en terre battue de 46 m 3 cibles fixes de 9 cm de diamètre qui représentent la Guerre, la Puissance et la Paix.

Le Yabusame était à l'origine une cérémonie destinée à favoriser les bonnes récoltes, la paix et le bien-être ; il a évolué pour devenir un rituel équestre. Celui qui manquait une cible devait se donner la mort.

Aujourd'hui le Yabusame ne compte plus que 15 participants qui concourent 7 fois par an. Est proclamé vainqueur le meilleur archer sur 18 volées.

Source : Point de vue - Images du Monde

Le tir à l'arc, jeu du Moyen Age

Arme non chevaleresque l'arc révèle sa redoutable efficacité sur les champs de bataille dès la fin du XIIIe siècle. Mais son usage requiert un long apprentissage. Les maîtres d'armes médiévaux l'avaient compris et pensaient que l'on pouvait apprendre à tirer par le biais du jeu et de la compétition.

Dès le XIVe siècle le tir à l'arc se développe. L'Angleterre, le comté de Flandre et les cantons suisses se distinguent. Le royaume de France est à la traîne... L'ordonnance de Charles V enjoint en 1369 la pratique régulière du tir à l'arc et à l'arbalète.

On a recours à un simple poteau fiché dans le sol ou à une cible placée sur une levée de terre ou de paille. On ne connait pas la distance de tir mais les capacités des armes de l'époque laissent imaginer des distances pouvant atteindre 150 mètres.

Source : Historia spécial n° 42 - juillet/août 1996; Vivre au Moyen Age.

Les mercenaires des armées helléniques

Outre l'évolution de la tactique, l'innovation majeure des armées helléniques durant le IVe siècle concerne le rôle croissant des troupes de mercenaires.

Si la police d'Athènes était à l'époque archaïque constituée d'archers scythes esclaves l'emploi à l'âge classique de mercenaires est exceptionnel. Il ne réapparait qu'à la fin du Ve siècle.

Au IVe siècle les armées helléniques sont composées d'un solide noyau d'hoplites (citoyens-soldats) auquel s'ajoutent des contingents de mercenaires parmi lesquels figurent les archers crétois.

Source : Historia spécial n° 41 - mai/juin 1996; La Grèce antique redécouverte.

(Extrait du livre "LE TIR A L'ARC",

de Michaël Nayrole et Francis Simon)